Il est important de respecter l’obligation de ramonage et la fréquence règlementaire pour les raisons suivantes:

1. La sécurité: Une accumulation de dépôts dans votre conduit peut engendrer un feux de cheminée (dégradation du conduit, des structures, incendie du bâtiment) mais aussi des refoulements de gaz et fumées ( intoxication au monoxyde de carbone)

2. L’efficacité: Une accumulation de dépôts dans votre conduit ralentit les fumées et modifie les paramètres de combustion. Il en résulte une chute du rendement de votre appareil, une augmentation des polluants émis ainsi que de vos coûts de chauffage.

3. La règlementation: La règlementation impose une obligation de ramonage en fonction du type d’appareil. Se soustraire à cette obligation vous expose à une amende de troisième classe d’un montant de 450€. Pire, en cas de sinistre, dans l’incapacité de produire un certificat de ramonage,  votre assureur pourra faire valoir une close qui le dédouannera de vous indemniser.

La règlementation (loi) française impose une fréquence minimale d’un ramonage tous les 12 mois (1/an) pour les générateurs à bois ( bûche, granulés/pellets, plaquettes), au fioul et au gaz. Et elle impose un ramonage 2 fois par an pour les installations collectives. Néanmoins certaines conditions peuvent nécessiter une fréquence supérieure. Voici quelques unes des conditions qui requièrent une fréquence plus rapprochée:

1. Consommation importante: Si vous brûlez plus de 6 m3 de bois bûche, ou plus d’1,5 tonne de granulés par saison de chauffe, la loi impose alors 2 ramonages par an. Je vous préconise alors de faire 1 ramonage en milieu de saison de chauffe et un en fin de saison de chauffe.

2. Combustible de mauvaise qualité: Si vous utilisez un bois tendre et trop humide (h°> 20%), ou des granulés sombres et effritables, leur combustion va générer plus de fumées, de sous produits de combustion qui vont se fixer aux parois de vos conduits (Bistre, goudrons, calcin). Afin de préserver votre installation et votre sécurité il est alors fortement recommandé de réaliser 2 ramonages par an.

3. Signes dysfonctionnels: Si à l’usage votre installation montre des signes dysfonctionnels ( tirage faible, fumées épaisses, refoulements de fumées, encrassement de la vitre, formation de bistre…), la probabilité d’un incident (feu de cheminée, refoulement, intoxication) est fortement majorée. Il est alors recommandé de procéder à un 2nd ramonage par an.

Vous conformer à la règlementation en vigueur et faire appel à un professionnel qualifié pour vos ramonages, vous permet de réduire les risques et d’assurer la meilleure sécurité de votre installation, de votre habitation et de vos proches. Seul un professionnel qualifié est en mesure de diagnostiquer votre installation, votre combustible et contexte afin de vous conseiller la fréquence la plus sûre.

Le ramonage consiste à nettoyer, retirer les dépôts inflammables des conduits, s’assurer de la vacuité des conduits, s’assurer de la conformité et de la sécurité de l’installation et de dispenser informations et conseils. Ne pas faire ramoner votre installation régulièrement par un ramoneur qualifié vous expose aux risques suivants:

Risque incendie: La combustion produit des dépôts (suies, bistre, goudron, calcin) dans votre installation. En excès et dans certaines conditions, ces dépôts deviennent inflammables et entrainent alors un « feu de cheminée » (Incendie de conduit). Les températures extrêmes ( >1000°) atteintes lors de ce type de phénomène peuvent induire un incendie de votre habitation en se propageant au bâti ( menuiseries, charpente, coffrages, cloisons…).

Risque d’intoxication: Un conduit non ramoné présente un risque d’obstruction et de refoulement de gaz toxiques. Les dépôts s’accumulent, réduisent la vacuité du conduit, s’opposent à la bonne évacuation des gaz et fumées. Le tirage chute, la combustion devient incomplète, et produit notamment du monoxyde de carbone (CO) qui peut être mortel en cas de refoulement dans l’habitat.

Risque de dommages matériels: En cas de feu de cheminée (Incendie de conduit) les températures atteintes vont immanquablement dégrader des composants de votre installation de fumisterie et peuvent induire un incendie de votre habitation en se propageant au bâti ( menuiseries, charpente, coffrages, cloisons…).

Risque de contrevenir à la loi: Si vous ne ramonez pas conformément aux exigences de la loi, vous vous exposez à un risque d’amende de catégorie 3, d’un montant de 450€. Plus grave, vous vous exposez au risque de ne pas être indemnisé par votre assureur en cas de sinistre au feu et donc de perdre votre capital (Habitat). En effet, votre assureur pourra se réfugier derrière votre manquement à votre obligation légale de ramonage, et faire valoir une clause d’exclusion.

Attention:  Un ramonage et un diagnostique d’installation sont obligatoires après tout évènement de feu de cheminée (Incendie de conduit). Vous pouvez identifier un incendie de conduit à son bruit. Il produit des sortes de « ronflements » caractéristiques. Dans tous les cas faites appel à un ramoneur qualifié, y compris si vous avez un doute.

L’attestation de ramonage est votre sésame juridique en cas de sinistre au feu.

En cas de sinistre: Votre assureur exigera que vous lui produisiez une attestation de ramonage de moins d’un an à date de sinistre. Il permettra d’exclure un manquement qui pourrait vous être reproché par votre assureur afin de se soustraire à son obligation d’indemnisation des dommages subis.

En absence de sinistre: Même si vous n’y êtes pas obligé, je vous encourage à transmettre systématiquement votre attestation de ramonage à votre assureur par email. (Ce document pourrait être détruit dans l’incendie de votre habitat). Dans tous les cas, archivez-le en lieu sûr.

Attention: Si votre intervention de ramonage a été réalisée par un intervenant non qualifié, votre compagnie d’assurance pourrait se réfugier derrière ce manquement pour s’exonérer de vous indemniser des dommages subis. Soyez donc vigilant sur la qualification et l’assurance de votre ramoneur.

ATTENTION: Les ramonages réalisés par une personne non qualifiée ne sont pas pris en compte par la loi. Il est donc impératif de faire intervenir un professionnel qualifié, qui sera en mesure de vous délivrer une attestation de ramonage valide aux yeux de la loi.

NON. La loi est très claire à ce sujet. La règlementation précise que le ramonage doit être effectué par un professionnel qualifié et comporter une action mécanique sur l’ensemble des parois intérieures du conduit. Par ailleurs, un ramonage doit comporter un contrôle de conformité et de sécurité ainsi que du conseil.

Nullité juridique: La bûche de ramonage, et sa mise en oeuvre, ne remplissent pas les obligations fixées par la règlementation. En conséquence l’utilisation de ce produit et de cette technique ne sera jamais reconnue juridiquement en cas de litige avec votre assureur.

Action incomplète: La bûche de ramonage n’a qu’une action chimique qui modifie superficiellement la nature des dépôts présents dans votre conduit. En aucun cas elle ne permet de retirer les dépôts par action mécanique ou de rétablir la vacuité des conduits de raccordement et de fumées. Par ailleurs, l’utilisation d’une bûche de ramonage ne pose pas d’acte de contrôle, de diagnostic et de conseil sur votre installation.

ATTENTION: L’attestation de ramonage qui accompagne certaines bûches de ramonage n’a aucune valeur juridique. Elle ne sera jamais reconnu par votre assureur. 

Il est obligatoire d’anticiper l’extinction de votre appareil (générateur) de chauffage avant l’intervention du ramoneur pour des raisons techniques et de sécurité.

Lorsque votre appareil fonctionne, la température de ses différents composants peut être extrêmement élevée, induisant un risque non négligeable de brûlure grave pour le ramoneur et de dégradation de ses équipements ( feu d’aspirateur, dégradation des cannes et hérissons). De plus la chaleur dilate les composants métalliques et rend leur démontage compliqué et parfois impossible.

ATTENTION: Je vous demanderai d’observer scrupuleusement une extinction de votre appareil de chauffage au bois la veille de mon intervention (12h minimum). Et 6 h minimum pour les chaudières basse température.

NB: En cas d’installation trop chaude, je me réserve le droit de refuser d’exécuter l’intervention programmée. En pareil cas, des frais de déplacement pourront vous être facturés.